De la réflexion sur certains microcosmes îliens...
Il existe, dans notre société actuelle (je parle bien du XXIème siècle), quelques microcosmes géographiques aux moeurs, coutumes et idéologies que je qualifierais de "spéciales" et surtout dignes dans les meilleurs des cas du XIXème (siècle, pas arrondissement), dans le pire du Moyen Age.
Il est ainsi de certaines îles françaises où nous pouvons mettre en avant quelques "comportements", "attitudes", "façons de penser" et également actions concrètes hors de toute contingence républicaine et, pire que tout, totalement "oubliés" des services compétents de l'Etat.
Sans faire de liste à la Prévert, citons juste :
- la consanguinité, avec tout ce que cela comporte de conséquences étudiées par des spécialistes bien plus au fait que votre interlocuteur;
- la "schizophrénie" illustrée par un exemple parmi
d'autres : sur certaines de ces îles, il est de "bon ton" de se
réclamer de la continuité territoriale (Europe, Etat, Conseil Régional,
Conseil Général, etc.) quand il y a de l'argent à la clé, tout en
tenant en parallèle un discours opposé sur les lois de la république
(par exemple la loi littorale que certains ne souhaitent pas voir
appliquée), sous prétexte de l'insularité!
Allons bon! La loi littorale serait un handicap pour les îles? Nous sommes priés de le croire, sans rire, bien sur!
Ah c'est sur que les culbutes financières monstrueuses réalisées sur
la vente de parcelles de terrain à des allogènes constituaient, jusque
alors, avec le tourisme, la principale source d'économie de ces îles
(sans omettre une économie "parallèle" basée sur le travail au
noir...je connais certaines îles où des maçons ne travaillent dans
aucune entreprise de maçonnerie mais gagnent très bien leur vie
néanmoins, sans avoir d'autre activité déclarée à côté...étonnant, non,
aurait susurré Pierre Desproges).
Bizarrement certaines parcelles sont quant à elle "préemptées" pour la
famille, existante ou à venir, et à des tarifs bien en deçà du
marché...Tant qu'on peut s'engraisser sur l'allogène, pourquoi hésiter?
- la rumeur et la calomnie...ah voilà sans doute l'un des
fléaux les plus endémiques à certaines îles, d'autant plus que la
consanguinité (il suffit de prendre l'annuaire de certaines îles et de
regarder la récurrence de certains noms de famille, par exemple) vient
jouer un rôle de "solidarité" et de soutien, surtout contre l'allogène
(et oui, encore ce maudit envahisseur dont on veut bien de son argent
comme touriste ou pigeon pour acheter une parcelle et/ou une maison
habitée 2 mois par an, mais pourvu qu'il ne touche pas et surtout ferme
sur les yeux sur le reste...quant à penser épouser quelqu'un de l'île,
alors là, en certains endroits, même l'apartheid ferait presque figure
de régime démocratique!).
Ces ragots de caniveaux vont jusqu'à propager non seulement des
informations et/ou des rumeurs infondées, mais pour certains même
jusqu'à aller se plaindre aux autorités locales (fort complaisantes)
sur des faits complètement inventés et/ou erronés.
En résumé on est déjà coupable avant même d'avoir dit le moindre mot...curieux comme réaction, mais très révélateur ceci dit!
Après le constat, certes sans complaisance, mais nullement exagéré (il y a des preuves), que faire ?
Rétablir la loi républicaine sur ces îles comme pour n'importe
lequel des citoyens lambda de la France, donc, pour être concret, que
les institutions comme la Direction du Travail, l'Urssaf, le Trésor
Public et les Impôts, l'Assédic (enfin Pôle Emploi désormais) et tous
les financeurs qui crachent au bassinet fassent un vaste audit sur ces
lieux et rétablissent l'ordre au plus vite, et que ces îles fassent un
choix : on ne peut avoir en même temps "le beurre, l'argent du beurre
et la fille de la crémière de surcroît".
Qu'elles s'attellent, et au plus vite, à développer une économie stable
et saine, basée sur d'autres activités que le tourisme, le travail
dissimulé et des locations saisonnières entre particuliers (à des prix
prohibitifs et non déclarés pour un grand nombre).
Mais ont-elles vraiment envie d'attirer des investisseurs et des entrepreneurs? On est en droit de se poser la question...
Car, et la crise économique le met bien en exergue, l'injustice et l'inéquité/inégalité devant les lois républicaines sont surement ce qui agace le plus nos concitoyens.
Je ne citerai aucun nom d'île en particulier, parce qu'elles ne méritent pas qu'on leur fasse de la publicité mais il y a à la disposition de qui le souhaite, en cherchant un tout petit peu, tout un tas d'éléments factuels et chiffrés (et surement connus de décideurs politiques bien silencieux et peu enclins à faire bouger les choses, soit par parce que leur seule ambition sérieuse est d'être réélus, et/ou parce qu'ils viennent en vacances sur ces îles et/ou y possèdent une résidence secondaire).
Peut-être qu'une campagne de presse bien documentée et solidement étayée pourrait faire bouger un peu les choses ?
A réfléchir...
Aparté final : à la lecture de mon article certain(e)s pourraient penser que je vise plus particulièrement, par exemple, la Corse.
Non pas que la Corse ne soit pas concernée, mais c'est enfoncer une porte ouverte que de le dire à propos de la Corse.
Non, non, là je parle d'îles qui ne sont ni sous les tropiques, ni
en Méditerranée et que les touristes qui y séjournent quelques jours
par an voient comme des lieux quasi paradisiaques...
Seulement, gardons à l'esprit, que certaines "attitudes de façade"
affichées pendant les saisons touristiques cachent le reste de l'année
autant de choses qu'un décor de western en carton pâte. C'est clinquant
en apparence, beaucoup moins reluisant quand on regarde derrière.
Etre touriste n'en signifie pas moins rester citoyen avant tout.
Alors un conseil : quand vous allez sur une de ces îles, ne jouez pas les touristes béats, sachez raison garder et grattez le vernis... et surtout parlez à votre retour de ce que vous aurez découvert...Je vous promets plein de surprises !