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On oublie le dernier rêve ; on se remémore toujours le premier amour.
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8 novembre 2008

La philosophie morale américaine

En ces jours de changement profond et historique dans les Etats-Unis, penchons-nous un peu sur la philosophie moralebarak_obama américaine pour tenter de décrypter ce qui nous rapproche et nous différencie.

L'utilitarisme:

Pour l'utilitariste, la moralité d'un acte se mesure selon son utilité. Comment les utilitaristes définissent-ils le principe d'utilité?
Une action est utile à partir du moment où elle contribue au "plus grand bonheur du plus grand nombre". Le bonheur est ici assimilé au plaisir et le plaisir de chacun contribuerait à créer le bonheur de tous. Le choix d'agir s'opère à partir d'une analyse des conséquences et des effets que la décision aura sur le réel : c'est ce qu'on appelle une théorie "conséquentialiste".

Le communautarisme:

La posture communautariste part d'une critique des méfaits du libéralisme moral et des sociétés libérales contemporaines. Perte de sens et des valeurs communes, repli dans la sphère privée, la critique communautarienne accuse l'éthique libérale d'avoir tué l'acteur moral et sous-estimé le fait que l'individu n'est rien en dehors de ses différents "contextes de signification" (le corps, la langue, la communauté culturelle, etc.) L'individu "enraciné" se substitue au spectateur impartial, indépendant et rationnel esquissé par John Rawls. L'identité morale de l'individu naît du récit qu'il compose à partir des nombreux liens communautaires qui le tissent.

Le libéralisme:

Le libéralisme moral dérive du libéralisme politique (attention : les libéraux, aux Etats-Unis, sont les défenseurs des libertés en tant que tels, ils sont à gauche!). Il repose sur l'idée qu'il n'existe pas de vérité morale intangible et universelle. La vérité, en d'autres termes, est une affaire de choix et de liberté individuelle. La morale permet néanmoins d'organiser et de permettre à des individus libres et potentiellement divergents de vivre ensemble. Les libéraux préconisent ainsi de conserver un noyau très mince de principes, qui constitue une morale "minimale".

Le pragmatisme:

Développé par Charles Sanders Peirce et Willam James, le pragmatisme mesure la moralité d'un acte d'après son efficacité à résoudre de manière effective un conflit moral. Illusoire, l'idée de principes moraux immuables soutenant l'édifice des croyances est rejetée, comme dans l'utilitarisme. Pour autant, comme dans l'approche libérale, le rôle de la morale n'est pas relativisé : l'objectif est d'adapter et de réformer les normes quand ces dernières posent problème. Cette approche, résolument souple et évolutive, s'adapte bien aux mutations sociales et s'avère très féconde en matière d'éthique appliquée.

(un grand merci au mensuel Philosophie Magazine pour ces éléments)

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Commentaires
J
des psychologues estiment que depuis 1929, la structure de pensée collective américaine était à dominante paranoïaque et qu'avec l'ascension de Barack Obama pointe un retour de l'héroïsme souple
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