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On oublie le dernier rêve ; on se remémore toujours le premier amour.
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On oublie le dernier rêve ; on se remémore toujours le premier amour.
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2 février 2009

Jalousie entre ami(e)s

L'adolescence est une période où le sentiment d'amitié revêt une dimension particulièrement possessive et exclusive.

Ainsi on retrouve souvent le cas, parmi les filles notamment, de deux copines dont l'une prend inconsciemment la domination de l'autre, parce que leur caractère sont différents, parce que l'une n'a pas besoin de se chercher alors que l'autre est en pleine phase de doute sur elle-même.

Comment cela se traduit-il concrètement ?

La fille peu sure d'elle va multiplier les rencontres, les flirts, les tentatives de démonstration qu'elle existe et qu'elle est quelqu'un, alors qu'à l'inverse, l'autre fille va être plus réservée, plus timide, la tête un peu plus posée sur les épaules. Cela est lié à l'environnement dans lequel chacune des deux copines a évolué et évolue. La première est généralement issue d'une famille séparée, a subi, en tant qu'enfant, les conséquences inhérentes à toute rupture entre parents; la seconde vit dans un milieu stable où la cellule familiale est présente, protectrice, rassurante.

Imaginons la situation suivante : la fille la plus réservée tombe amoureuse d'un garçon, elle est vit un bonheur intense immense mais atypique (par exemple une grande différence d'âge avec l'être aimé), d'où peut naître un questionnement légitime quant à la pérennité de cet amour "hors normes"...mais elle y croit, elle sait que c'est possible, et elle s'en épanche auprès de sa meilleure amie, notre fille peu sure d'elle, qui batifole d'un garçon à l'autre, qui joue avec le feu, qui flirte avec le danger.

Que se passe-t-il alors?

La fille qui n'est pas heureuse parce qu'elle se cherche et qu'elle n'a pas, jusqu'alors, pu trouvé ce bonheur si intense connu par sa copine, va entrer dans une phase de jalousie qu'elle n'exprimera jamais directement ou alors au travers de réflexions de temps en temps que sa copine ne prendra pas au sérieux suffisamment, elle mettra sur le compte de son caractère.
Mais elle va tout mettre en oeuvre, par tous les moyens, souvent insidieux, pour que l'histoire d'amour entre sa copine et son amoureux s'arrête, parce que tout simplement elle ne supporte pas de risquer de perdre son "faire-valoir" qu'est sa meilleure amie.

Ce processus s'est retrouvé récemment sous le feu des média quand une adolescente a tué sa meilleure amie uniquement par jalousie ultra possessive (article à lire ci-dessous).

Enfin rajoutez à tout ce mélange de sentiments le fait que les 2 amies vivent sur une île et soient internes en semaine sur le continent, dans le même établissement et partagent la même chambre...

Vous avez là tous les ingrédients pour que la mécanique de destruction systématique se mette en oeuvre...

Article paru le 15 janvier 2009 dans la presse :

Commentaire personnel en préambule de cet article : ce genre d'affaire horrible ne peut que laisser pantois...l'amitié et les flirts chez les ados sont parfois plus possessifs, aveuglants, dangereux et destructeurs que le véritable amour.
Les dangers ne sont pas toujours là où les a priori et les préjugés les situent...

Une jeune fille de 18 ans, soupçonnée d'avoir tué de plusieurs coups de ciseaux dans l'abdomen et de marteau sur le crâne l'une de ses amies, jeudi dans une maison du quartier Saint-Gervais de Rouen (Seine-Maritime), a été placée d'office en hôpital psychiatrique au cours de sa garde à vue, a-t-on appris samedi de source policière. Lire la suite l'article

Une histoire de rivalité amoureuse entre les deux adolescentes semble être à l'origine du drame. La jeune fille de 18 ans, est soupçonnée d'avoir mortellement frappé son amie, âgée de 18 ans également, dans la cuisine de la maison de ses parents, commerçants dans le centre-ville de Rouen. C'est sa mère qui a alerté la police jeudi en fin d'après-midi après avoir découvert le corps sans vie de la victime dans la chambre de sa fille.

L'auteur présumée des faits, qui avait fui le domicile familial, a été interpellée quelques minutes plus tard dans l'appartement d'un ami. Au cours de sa garde à vue, elle a reconnu être l'auteur du crime, précise-t-on de même source.

Une autopsie du corps de la victime devrait être pratiquée lundi matin. La jeune mise en cause, examinée par un médecin vendredi soir alors que sa garde à vue venait d'être prolongée, a été internée sur décision préfectorale en raison de tendances dépressives et suicidaires.

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